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Le dimanche 6 avril 2003

Mon 1er Marathon

Celui de Paris

Le samedi 12 avril 2003.

3 H 42 min 35 s >> 11834 ème

Pour mon 1er Marathon j’ai choisi Paris. voici le récit de cette formidable Aventure.

Dimanche 6 avril 2003 9 heures c’est le départ pour 42,195 km d’un rêve longtemps préparé (trois mois d’entraînement).
Heureusement, Jean Marc, Philippe et Kiki m’ont aidé et conseillé dans cette grande Aventure.
Je ne serai pas seul puisque cette année nous sommes 34500 au départ.

Seul Philippe ne sera pas des nôtres (il n’a pas eu le choix) et j’aurai une pensée pour lui.
Une autre personne à qui je dédie ce marathon, Manue qui ne peut plus faire de sport.
Je courrai pour eux.

Mais avant de vous raconter tout cela, deux trois mots sur ma préparation au marathon.
Samedi 30 novembre, c’est décidé je m’inscris au marathon de Paris, Jean-Marc Wolff et Philippe Foulquier
m’accompagneront. Fin décembre , Philippe apprend qu’il ne pourra pas participer !! (problème de hanche)
coup dur pour le moral des troupes, il l’a déjà fait et ses conseil nous étaient précieux.
10 Janvier l’entraînement proprement dit commence (mercredi et vendredi soir 1h15, dimanche matin de 1h30 à 2h15)
Au début je nage et fait du vélo aussi et plus les séances de course à pied se corse plus je diminue les autres disciplines.
Février : Hélène et Ludovic (mes cousins habitent Paris) se proposent de nous héberger Jean-Marc et moi. Quel soulagement, on va pouvoir faire la course
dans de bonnes conditions.

Bon maintenant place à la course ...

 Acte 1 >> Le voyage >> Montélimar - Paris

Samedi 9H30 départ en TGV

Samedi 9H30 départ en TGV. N’ai-je rien oublié ? (billet TGV, bulletin pour le dossard, licence Triatlhon ) NON
Ha ! si les dolipranes pour le mal de tête.

9H31, déjà le mal de mer !! Je commence à me sentir mal, il va falloir tenir 3 heures !!!
12H19, enfin arrivé, mais dans mon ventre c’est l’Irak en direct …
Hélène nous attend (Ludo est resté garder Manon) et sera notre guide dans le métro (heureusement !!! moi l’ardéchois de base, je suis incapable de vous dire par où je suis passé.)

Et là dans ce métro, mon calvaire commence . La rame bondée de monde, debout et mon mal de mer qui redouble, il paraît que je suis blanc comme du papier et que de grosses gouttes coulent de mon front. Je vais ’’cracher des grumeaux’’ (vomir en Argot) et puis non… une place se libère ouf !!!
On change de métro, une place assise dans le sens de marche ! ça va mieux.

13H10 on arrive chez Ludo juste pour le repas. Quelle organisation , Hélène et Ludo sont au top !!!

 Acte 2 >> Marathon Expo >> Après-midi et soirée

Après s’être restauré et reposé un petit peu , on part chercher nos dossards à Marathon Expo.
Un peu de métro (deux stations seulement) et dix minutes de marche à pied. Là Ludo nous laisse, seul les sportifs peuvent faire la queue (100m).

Mais finalement en moins d’une demi-heure on passe et nous récupérons le dossard magique plus le tee-shirt officiel et un sac de produits publicitaires. Avec tout ce monde mon mal de tête ne passe pas, mais bon !! Avec Jean Marc, on fait un petit tour des exposants, que des trucs pour courir a en être malade ! on a même mesurer nos pieds sur le stand de "New Balance" ils m’ont sorti que mon pied droit mesuré 267mm de long et 106mm de large, et mon gauche 270mm de long et 102 de large. La stupeur !! ils ne sont pas pareil ? normal me dit le type, mais je n’en saurai pas plus (un truc à ne pas en dormir de la nuit ça !!!).

Quelques renseignements sur le départ à l’accueil et on rentre chez Ludo.(et toujours ce mal de tête) Préparation des sacs et mise en place du dossard sur la ceinture de "survie" (barres de céréales plus pâte de coing) et on sort faire une petite promenade pour prendre l’air. De retour moi je suis KO, seul le bon repas d’Hélène va me remettre sur les rails ENFIN !! (pattes, jambon et le gâteau).

Tout va mieux, plus de mal de tête et le ventre va mieux. Une douche et extinction des feux à 22H30, demain le Marathon nous attend.

 Acte 2 >> Avant le départ

Dimanche matin levée à 5H45. Après une nuit paisible, je me réveille en pleine forme et n’ai pas trop d’appréhensions. Faut dire que Jean Marc m’a beaucoup aidé dans ma préparation mentale du Marathon (sa présence me rassure) Seul, je ne sais pas si cela aurait été pareil ?

Petit déjeuner (gâteau sport, pomme, pain d’épice et "Imosel") puis les derniers préparatifs. Le temps est frais 6° et couvert. 6H38, métro direction place Charles de Gaulle. A chaque station , des Marathoniens montent dans le métro !! Ils sont fous de se lever un dimanche matin à point d’heure pour courir 42 km 195 !!

Sur les lieux du départ une petite visite du propriétaire (WC) s’impose. Puis on a du mal à se changer (surtout Jean Marc) Le froid et le petit vent nous saisis brrru !! Enfin faut y aller, short, tee-short, dossard et ravito plus le jolie poncho ’’Addidas’’ (le luxe) direction Les Champs Elysées.

 Acte 4 >> Le départ

Et bien, le moins que l’on puisse dire "on n’est pas seul" Une vraie fourmilière, des Types en poncho de partout… une demi-heure pour rentrer dans le sas bleu de départ (3H30)

Et attendre toujours, mais là on est 34500 et 6000 rien que pour notre sas. On a même vu un Type qui du haut du dernier étage de l’immeuble qui longe "Les Champs" attendre tranquillement sur son balcon avec son dossard bien au chaud pour descendre 5 minutes avant le départ. Mais nous on se "les gélent"

9H00 départ, rien ne bouge, il va nous falloir 5 bonnes minutes pour passer enfin sous l’arche de départ. Voilà, maintenant y a plus qu’à…

 Acte 5 >> Les 10er Km

Sur les deux premiers kilomètres cela ne se bouscule pas trop encore ("Les Champs" sont larges) Mais après la place de la Concorde et l’Obélisque l’avenue se réduit et là sur 2 Km ça se bouscule.

Notre allure est bonne, un peu en dessous au dire de Jean-Marc, mais moi j’ai déjà envie de pisser. Il rencontre le fils de sa comptable qui court aussi, que le monde est petit. Je n’est plus froid, mais c’est juste chaud. Enfin au Km 10 en 52 min, "Nickel" me dit Jean-Marc "faut continuer comme cela sur 10 encore au moins"

On se ravitaille (avec la ceinture de survie) et je prend une bouteille d’eau pour deux (33cl) C’est pas trop lourd comme cela.

 Acte 6 >> Du 10 Km au 20 Km

Là on part vers Vincennes (le Zoo et le Bois) J’ai même pas fait attention à la Bastille et au Louvre. Le public est nombreux (très nombreux) et encourage bien, on est applaudi tout le long. Y a même des orchestres tous les kilomètres !

Avec en plus des coureurs de partout ! partout ! bizarre, bizarre !! Notre allure est toujours la même et pour l’instant pas de douleur. J’ai même pu pisser ! donc on continu. Une petite averse au 15ème Km et le froid revient, en re-rentrant dans le centre cela va un peu mieux.
Et je me dit "si tout va bien comme cela au 35ème je pars…" Le temps au 21ème Km (la moitié) est de 1H45 toujours OK et Jean-Marc est bien aussi.

On a récupéré une Dame qui courait toute seule, elle avait soif on lui a prété de l’eau , on a un peu discuté et nous a demandé si elle pouvait courir avec nous ? Ben oui !!!

 Acte 7 >> Du 20 Km au 30 Km

On attaque les bords de la Seine et les montagnes russes, puis le tunnel. Déjà on voit des coureurs marcher et se tenir le ventre. Bizarement c’est après le stand "PowerBar" Kiki m’avait dit de ne surtout pas prendre cette…

Au 28ème les jambes commence à se durcir un peut, mais bon cela ne me gène pas trop. Jean-Marc me dit qu’il est bien toujours. Notre compagne d’infortune ne veut pas s’alimenter et on la force un peu, mais elle suis bien. Elle vient du Nord (chez plus d’où) et c’est aussi la première fois qu’elle fait Paris.

Au 30ème on passe en 2H32, on a même de l’avance sur le temps de prévu par Jean-Marc (2H36) C’est bon signe pour la suite. Par contre je ne pense plus à partir en solo ! Je sens bien que si je veux finir faut pas que j’augmente le rythme.

 Acte 8 >> Du 30 Km au 40 Km

On passe devant La Tour Eiffel qui nous nargue de l’autre côté de la Seine, mais comme il fait froid elle a mis son pull (échafaudage) ils doivent la repeindre !!

Puis tout à coup, un regard sur la gauche et j’aperçois Hélène de l’autre côté, je me faufile et lui fait coucou, Ludo est en train de filmer, Manon dans sa poussette ne m’a même pas vu. Cela a duré 10 secondes tout au plus ! Mais ça fait plaisir et me redonne du cœur à l’ouvrage. Je retrouve Jean-Marc en une minute et continu avec ce cliché dans la tête (la peur et la joie d’Hélène quand je lui est fait coucou)

35ème Km ravitaillement, je ne prends rien il me reste une barre encore. Jean-Marc me dit qu’il est dans le rouge et qu’il faut que je parte, qu’il va réduire un peu . Peiné pour mon "mentor" j’accélère très légèrement et ne vois plus "la Dame du Nord" a t’elle lâché ou accéléré je ne le saurais jamais !! Km 38, là je suis mal, le moral à zéro. En entrant dans le bois de Boulogne j’ai aperçu derrière un bosquet le flux des marathoniens et me dit que très vite je serai à leur niveau !! Déception, il y a un détour de 2 Km avant ! Et là mes jambes je ne les sens plus, à chaque pas j’ai l’impression que l’on me donne un coup de planche sur le haut des cuisses, "l’enfer"

Et surprise !! Super Jean-Marc me rejoint (toujours là quand il faut !!!) Là je suis content, le moral remonte et la douleur s’efface. Il a récupéré me dit il. Km 39 , plus que 3 km. Km 40 on prend de l’eau, j’ai froid et il y a de plus en plus de monde qui nous applaudi. On arrive enfin au bout.

 Le final >> L’arrivée

KM 42, plus que 195 mètres. Je ne sens plus la douleur ni le froid. Je ne vois plus les spectateurs, une seule pensée me viens "Finir enfin"

Je sort ma web-cam pour immortaliser … Clic, on viens de passer l’arrivée 3H43. (par la suite j’apprendrais que Hélène et Ludo étaient là à me voir passer la ligne, je ne les ai pas vu) Là, la joie et le froid se mêlent. J’ai réussi, c’est pas possible moi j’ai fait cela ? Je m’en rend toujours pas compte. On nous donne LA médaille "Finisher" et une couverture isotherme pour nous réchauffer.

Mais quelle pagaille, pour récupérer notre sac. 300 coureurs qui arrivent à la minute cela fait du monde. Jean-Marc est très content de lui aussi, faut quand même dire qu’il a fait deux marathons en six mois (Monaco et Paris) On se change, puis on retrouve Hélène, Ludo et Manon facilement et direction "McDo" pour une bonne bière et des frites comme le dit si bien Jean-Marc.

Je ne suis pas prêt d’oublier ses deux jours à Paris !! Et je remercie Hélène et Ludo pour leur accueil formidable. Jean-Marc pour m’avoir supporté pendant les trois mois d’entraînement. Kiki, Philippe et les autres pour leurs conseils et tous les proches pour leur soutien moral.

Le prochain New York peut être ???

 Epilogue >> Le lendemain >> je suis lessivé

Après une bonne nuit (un peu mal aux jambes quand même !!!) chez pas pourquoi ? Le réveil à 9h bien.

Un bon déjeuner puis rien fait jusqu’à midi (sauf commencer à mettre sur papier mes deux jours) Midi repas chez les parents, toujours bien.

14H quelques courses à Géant (le frigo était vide !!!) Et là les 10 min d’attente aux caisses ont été plus longues que le marathon lui même. Le méga coup de barre, lessivé le Claudio. Il a dû se traîner pour rentrer puis monter les 2 étages (le calvaire) Et bon dans le canapé de 15H à 19H. Et le réveil est dur !!! je ne sens plus mes jambes...

Voici ma journée de lendemain de marathon. Mardi je suis allé nager une demi-heure et je n’est plus mal aux jambes (bon faut dire aussi que je ne fait rien)

Maintenant il va falloir reprendre le vélo !!! Dimanche peut être ??

 Re épilogue >< Avis de recherche >> S.O.S. Bella

Je remercie vivement "La Miss Triumph" qui m’a beaucoup encouragée tout le long de mon parcourt !!!

"Je t’attend à l’arrivée" me disait elle !

Je ne l’est jamais revue !!! snif

Si quelqu’un a sont téléphone ?
ou une photo de l’affiche réelle. Merci

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par Claude Charay